• Catastrophe du 1er février 1973

    Je me souviens, comme si c'était hier ... J'étais au travail à environ 200 mètres du lieu de la catastrophe, quand soudain une boule de feu surgit dans la cour, suivie d'une explosion. Quant à mes parents, ils ont entendu la déflagration depuis notre maison à Nivelle soit à plus de 5 km de l'accident.

    Plusieurs mois durant, pour rentrer sur Nivelle, je devais traverser à pied le chemin qui n'en était plus un mais qui était devenu une épaisse couche de cendre épaisse et morbide. Une odeur de mort envahissait le quartier...

    CATASTROPHE DU FAUBOURG DE TOURNAI à SAINT-AMAND-LES-EAUX DU 1er FEVRIER 1973

     

    Le 1er février 1973 à 17 h 15, c'est l'apocalypse qui s'abat sur le faubourg de Tournai à Saint-Amand les Eaux (Nord).

    CATASTROPHE DU FAUBOURG DE TOURNAI à SAINT-AMAND-LES-EAUX DU 1er FEVRIER 1973

    Le chauffeur d'un camion citerne chargé de dix-neuf tonnes de propane est surpris lors d'une manoeuvre de dépassement d'un cycliste. Les coups de volant et de frein combinés qu'il donne, pour éviter une voiture, provoquent un fort effet de roulis du gaz liquéfié contenu dans la cuve. Au contact de l'air, le propane commence à se répandre en un nuage blanchâtre à cinquante mètres à la ronde.

    Le chauffeur est légèrement blessé.

    Dans l'un des virages, le camion-citerne se renverse sur une voiture qui venait en sens inverse. Ce dernier véhicule transporte une famille originaire de MORTAGNE. Il court vers un café proche pour alerter les secours. Sur sa route, il refoule les automobilistes et hurle à tout rompre aux riverains de s'enfuir le plus loin possible.

    Un réflexe plein de sang-froid qui a sans doute sauvé des vies.

    Quelques instants plus tard, les portes de l'enfer s'ouvrent. Une première inflamation du gaz propulse son soufle brûlant à des dizaines de mètres aux alentours. Puis, par un effet de "retour", le feu pénètre dans la citerne. C'est alors une bombe de dix-neuf tonnes qui explose en pleine ville... Le faubourg de Tournai s’embrase

    Bilan : neuf morts, trente blessés, vingt-trois habitations touchées dont treize détruites.

    La catastrophe influera sur les normes de transports des matières dangereuses.

    Très vite, les secours sont alertés.  Les premiers arrivés sur les lieux sont les pompiers Amandinois qui seront renforcés par la suite par les centres de secours venant de tout le département du nord. La Croix Rouge, La Police et la Gendarmerie apportent leurs concours pour la sécurité des lieux et la circulation des nombreuses ambulances appelées en renfort. Neuf morts sont transportés à l'ancien hôpital de la ville. Les corps sont réduits en bouillie. Une trentaine de blessés graves sont évacués dans l'urgence vers le CHR de LILLE.

    Les autres victimes sont des civils :

    • Mme WANBECQ Jacqueline 49 ans, boulangère à Flines lez Mortagne, et ses enfants Dominique et Jacques (18 et 15 ans) se trouvaient dans l’Ami 6  écrasée par le semi-remorque.
    • Derrière le semi-remorque, une 4L dans laquelle se trouvent Mr et Mme DELANGRE (habitant Denain) conscients du danger que représente le camion en feu, reculent leur voiture.....mais l’explosion provoque l'incendie des voitures, madame Hortense Delangre est tuée sur le coup tant par le souffle que par le feu, quant à son époux  Gaston, il est grièvement brûlé et décédera le 5  février au CHR de LILLE.

    Des habitants du quartier :

    • Mr Maurice DEPASSE, a succombé le lundi 12 février, l’explosion l’avait surpris alors qu’il se dirigeait vers sa maison, il s’était transformé en torche vivante.
    • Madame Josette DUREZ née REMY, tenancière du café "Ma Campagne", avait été surprise dans la cour de son café, par le "brouillard de gaz" qui s’était soudainement enflammé. Ce fut la 9ème victime de cette catastrophe.

    Neuf sapeurs pompiers ont été tous plus ou moins grièvement brûlés lors de l' explosion.  

    Stèle 

    Une stèle commémorative, œuvre du sculpteur Michel KARPOWICZ , est dévoilée par le Ministre Des Transports Jean-Claude GAYSSOT , en présence de MR. Le Député Maire Alain BOCQUET et de MR. Michel CORDIER, Président du Syndicat Intercommunal de Secours de l'Amandinois. 

    Enfin, j'ai rassemblé des photos trouvées sur google ... et une vidéo sur cette actualité (il suffit de cliquer ci-dessous).  

    24 Heures sur la Une : émission du 2 février 1973

    CATASTROPHE DU FAUBOURG DE TOURNAI à SAINT-AMAND-LES-EAUX DU 1er FEVRIER 1973

    CATASTROPHE DU FAUBOURG DE TOURNAI à SAINT-AMAND-LES-EAUX DU 1er FEVRIER 1973

     

     

     

     

     

     

    CATASTROPHE DU FAUBOURG DE TOURNAI à SAINT-AMAND-LES-EAUX DU 1er FEVRIER 1973CATASTROPHE DU FAUBOURG DE TOURNAI à SAINT-AMAND-LES-EAUX DU 1er FEVRIER 1973

     

     

     

     

     

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    CATASTROPHE DU FAUBOURG DE TOURNAI à SAINT-AMAND-LES-EAUX DU 1er FEVRIER 1973

    CATASTROPHE DU FAUBOURG DE TOURNAI à SAINT-AMAND-LES-EAUX DU 1er FEVRIER 1973

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    CATASTROPHE DU FAUBOURG DE TOURNAI à SAINT-AMAND-LES-EAUX DU 1er FEVRIER 1973

    Le Château Proust :

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  • Commentaires

    4
    Prénom Marie jose
    Vendredi 20 Janvier 2023 à 20:10
    J étais à l ecole de musique avenue du clos au dernier étage où ns avons vu les flammes après la déflagration qui a fait vibrer ttes les vitres j avais 14 ans
    3
    Fabienne
    Lundi 25 Janvier 2021 à 14:39

    Bonjour Alain,

    Je suis Fabienne Canipel

      • Alain OLIVIER
        Vendredi 5 Février 2021 à 19:25

        Bonjour Fabienne,

        Lorsque j'ai laissé ce message je pensais avoir une réponse sur mon mail perso (je pense l'avoir indiqué, mais je ne suis plus très sûr, l'âge sans doute).

        Je suis revenu sur le site ce jour pour tenter une nouvelle demande et je découvre ta réponse.

        C'est toi qui gère ce site ?

        Si oui, il est drôlement bien fait.

        Si non, il est drôlement bien fait quand même.

        Que fais tu maintenant ?

        Moi j'ai quitté Saint Amand les Eaux en 1984, pour travailler à Paris.

        Je travaille dans l'Ain depuis 2006.

        Voici mon adresse mail alain.olivier@luxinet.fr

        Ça me ferait plaisir qu'on échange, si tu le souhaites.

        Bonne soirée.

        Alain

    2
    Olivier
    Vendredi 25 Décembre 2020 à 20:37

    Bonjour,

    J'avais 11 ans, j'habitais Cité de la Vedette, je rentrais de l'école avec mon grand-père et Philippe Durez (café Ma Campagne). On était au bout de la rue de Rivoli et on allait tourner le coin pour entrer faubourg de Tournai. Mon grand-père nous a entrainé rue de l'Elnon ce qui nous a protégé de l'explosion. Nous avons rejoins la Cité de la Vedette en traversant l'usine Vion. Sur les photos je reconnais le château Proust mais je ne me souviens plus du grand bâtiment sur la gauche. Vous savez de quoi il s'agit ?

    J'ai remarqué aussi sur votre site le nom de famille Canipel. J'étais en classe avec Fabienne Canipel qui habitait cité Davaine.

    Cordialement

    Alain OLIVIER

     

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