• Les épidémies

    • 1596 - 1603 : peste.
    • 1600 : Hiver très rigoureux.
    • 1602 : Tremblement de terre en Belgique et aux Pays-Bas.
    • 1602 à 1604 - La peste à Lille, Douai, Orchies.
    • 1603 - La peste à Bruxelles et Gand. 
    • 1603 à 1605 - La peste sévit durant 3 ans à Anvers. 
    • 1604 - 1605 - Epidémie de peste à Saint-Omer et dans le Luxembourg. 
    • 1606 : Chasse aux sorcières, nombreuses exécutions - Un enfant sur deux est mis à mort en Belgique. En mars, ouragan près de Liège.
    • 1607 - 1608 : Hiver très rigoureux.
    • 1609 : Guerres - Inondations dans le Tournaisis.
    • 1613 : Invasion de sauterelles en Belgique.
    • 1615 - 1617 : Sécheresse, famine, épidémie de peste à Lessines, Ath, Mons et Liège.
    • 1617 - 1618 : La peste à Anvers, Enghien, Lille, Douai (7000 victimes)
    • 1635 - 1637 : Peste.
    • 1646 : 58 jours de chaleur exténuante.
    • 1709 : Mois de Janvier exceptionnellement froid.
    • 1718 : Les rivières se dessèchent, une seule pluie en 9 mois.
    • 1740 : 3 mois de gelée.

     1552-1553. L'hiver fut dur dans le Nord et l'Est. Lors du siège de Metz par Charles Quint, on fut obligé de couper les jambes à de nombreux soldats transis par le froid. 

    1708: l'Artois et la Flandre sont le théâtre de combats autour de Lille et de La Bassée. Lille est assiégée, La Bassée tombe au main de l'ennemi (une garnison hollandaise) Une partie des habitants de la région de La Bassée- Béthune partent se réfugier à Béthune. (sept - oct 1708) 

    L’'hiver 1709-1710 fut très rude ! Une vague de froid a balayé le Nord de la France, beaucoup de décès entre décembre 1708 et mars 1709. L'épidémie de "suette*" a emporté au moins 40.000 habitants de la province d'Artois.

    Si vous regardez de près les registres vous verrez qu'il n'y a presque plus de mariages et de naissances et les décès sont quelquefois multipliés par 10 par rapport aux années précédentes. C'est valable pour toute la France. 
    Il y a une vague de grand froid sur l'Europe pendant l'hiver 1709 avec gel effroyable qui ruina toutes les plantations, suit un printemps et un été désastreux à cause des pluies. Les gens et le bétail mouraient de froid. En 1710 ce fut la famine car il n'y avait plus aucune nourriture pour les habitants et le bétail. Pour ajouter au malheur des gens, la France entame une nouvelle guerre : la guerre de succession d'Espagne et Louis XIV fait lever de nouveaux impôts. Je ne connais pas les statistiques mais il y a certainement plusieurs centaines de milliers de Français qui sont morts de froid, de faim et épidémies diverses pendant ces années. 

    L'hiver 1740 fut également très rude dans la région. (général sur toute la France) d'où l'expression "vieux comme l'an 40" .

    L'année 1750 (janvier/février) a vu l'arrivée d'une très importante épidémie de dysenterie. 

    En moyenne le nombre de sépulture en 1750 est multiplié par 10 par rapport à 1749 ou 1751 (par comparaison, l'hiver de 1709-1710 a multiplié en moyenne le nombre de décès par 5. 

    *La suette est une maladie infectieuse épidémique caractérisée par une fièvre importante, une transpiration profuse et une mortalité élevée.

    1783-1784. C'est surtout dans le Nord de la France que cet hiver fit sentir ses rigueurs depuis le début de novembre jusqu'en avril, et la neige y tomba avec une telle abondance entre le 26 décembre et le 17 février que la circulation fut fréquemment interrompue. Le 30 décembre 1783, le minimum thermométrique à Paris s'abaissa jusqu'à -19.1° et dans la capitale on enregistra 69 jours de gelée consécutifs. La terre fut gelée jusqu'à 65 cm de profondeur. 


     La peste fit de nombreux ravages avec 10 années particulièrement mortelles entre 1563 et 1606, puis 20 autres épidémies entre 1616 et 1706…

    Pour l’épidémie de peste noire en Anjou et en Poitou en 1606, les conséquences furent inattendues :

    • On décréta que c’était la faute des juifs qui empoisonnaient les sources et il s’ensuivit la chasse à l’homme.
    • A Chinon on jeta une centaine d’entre eux dans la Vienne. A Niort, Angers, Saumur, on fit brûler des échoppes de juifs.
    • L’Eglise décréta l’abstinence, pour punir la population de s’être mal comportée (la peste en était la preuve divine !)
    • Les médecins proposèrent comme prévention de brûler des pelures de coings dans les maisons…

    Il y eut encore une forte épidémie de peste noire en 1720.

    Ci-dessous la tenue des médecins en cas de peste au moyen âge

    Les épidémies

     La dysenterie en 1706 et 1719, après deux hivers très froids fait de nombreux morts. .

    Le typhus fit aussi des ravages avec une grande épidémie en France. À Douai, au début du XVIIIe siècle, des soldats ont été décimés par le typhus : c'est la plus ancienne trace en Europe de cette maladie, importée par les conquistadors venus d'Espagne.

    Le choléra a sévi avec de gros dégâts dans les campagnes et ce durant de nombreuses épidémies dont les plus importantes restent :

    •         1832 à 1837 qui fera 500 000 morts en France
    •         1849 avec autant de victimes que précédemment

    1866 : une épidémie de choléra dans le Nord 

    Aujourd’hui encore, le choléra n’est pas une maladie totalement disparue. La presse fait largement écho des risques encourus par les populations en cas de catastrophes naturelles, comme lors des inondations au Mozambique en 2000, ou au cours de grèves du ramassage des ordures ménagères ainsi que la menace fut évoquée pour Marseille en 1999.
    Si cette maladie persiste sporadiquement çà et là dans le monde, le département du Nord, comme le reste de la France, lui a souvent payé un lourd tribut, notamment lors de l’épidémie de 1866.

    Une maladie terriblement contagieuse.
    Identifié seulement en 1884, le bacille du choléra est à l’origine de symptômes qui ont laissé le corps médical de nombreuses années sans réponse, d’autant plus que les épidémies étaient légion dans la région. Le Nord a, en effet, été une terre de prédilection pour la diphtérie, le croup, la variole ou la fièvre typhoïde (la liste n’est malheureusement pas exhaustive)... Ces maladies ayant toutes en commun une contagion rapide et un taux de mortalité assez élevé.

    La maladie touche 150 communes sur les 660 que compte alors le département, surtout dans les communes ouvrières: Lille, Roubaix, Valenciennes, Dunkerque, Armentières, Halluin... mais «curieusement» épargne l’arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe. Pour les rédacteurs de l’Annuaire, il semble que la catégorie socioprofessionnelle des malades concernés soit - à juste titre - une cause majeure dans la propagation de la maladie.

    L’hygiène et la condition sociale pourraient donc être en cause. Si l’Annuaire statistique du département du Nord offre une description précise des symptômes, ses commentateurs se perdent en conjectures sur les causes:
    - «principe vénéneux dans l’air» ?
    - altération des eaux alimentaires ?
    - mauvaise hygiène des malades ?

    2,9 % de la population totale du département est réellement touchée, 1,4 % décède.
    Ceci peut sembler assez peu, mais le plus inquiétant est la mortalité liée à la maladie: 49,9% des malades, tous âges et sexes confondus.


     

    Les pneumo-infections (était-ce des grippes ?) ont provoqué de nombreux décès pendant 5 années consécutives, de 1781 à 1785. Cela venait après 2 années de disette en 4 ans. Il n’est pas rare de trouver dans les registres des paroisses des Deux Sèvres des familles perdant la moitié de leurs enfants durant cette période.

    La variole, on l’a vu, a déjà sévi en Anjou en 1772 et début 1773 en Poitou. Mais n’oublions pas celle la plus près de nous, l’épidémie de 1954 qui avait entrainé une vaccination généralisée et obligatoire en France… Il y eut peu de malades mais 22 % d’entre eux sont morts.

    La grippe est une maladie connue depuis 1173. Les épidémies furent nombreuses et régulières.

    • 3 années consécutives de 1830 à 1832 causèrent une mortalité moyenne
    • La grippe espagnole de 1918 à 1920, elle aussi du virus H1N1, qui provoqua plus de morts en France que la guerre 1914-1918…

     

     

     

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